Tout savoir sur le NFT et le Crypto-Art: techniques, usages, écologies
Quand le monde de l'art numérique rencontre le monde des cryptomonnaies à travers le principe de la tokenisation des oeuvres d'art, tout un ensemble de questionnements se renouvellent ou s'ouvrent.
L’une des technologies développées autour des cryptomonnaies, le NFT ou Non-Fungible Token fait couler beaucoup d’encre et donne lieu à de nombreuses narrations plus ou moins justes. Les spectaculaires ventes de Everydays : the first 5000 days de l’artiste Beeple chez Christies pour 69 millions de dollars ou du premier tweet du co-fondateur de Twitter, Jack Dorsey pour 2,9 milliards … inspirent nombre de commentaires enthousiastes ou dénonciateurs.
Pour certain.es, la technologie du NFT permet de rendre unique une œuvre numérique et redonne la possibilité aux artistes de pouvoir recevoir une juste rémunération en milieu numérique tant d’années après Napster et le P2P.
Pour d’autres, ce ne sont pas seulement les usages spéculatifs du CryptoArt qu’il s’agit de dénoncer mais le coût environnemental du NFT adossé à des blockchains dont la sécurisation des transactions suppose des calculs à forte demande énergétique et menace la nécessaire sobriété numérique.
Entre éloge de la propriété artistique retrouvée ou alarme sur le catastrophique impact écologique de cette technologie, il peut sembler opportun de poser à la fois des définitions précises, de clarifier certaines idées fausses et de rendre compte des initiatives – venant tant du côté des artistes que des praticiens des cryptomonnaies, pour mieux faire comprendre les enjeux, les opportunités mais également les limites du principe de la « tokenisation » des œuvres d’art et des créations culturelles.
Afin de développer les termes pluriels d’un débat qui se cristallise autour des problématiques (ré-)ouvertes par la dite révolution numérique (art, monnaie, climat), un webinaire a été organisé le 7 avril 2021 qui a associé des artistes, des expert.es en cryptomonnaies et des chercheur.es, avec Albertine Meunier (artiste, curatrice de l’exposition « De la Tulipe à la Crypto Marguerite ») ; Adrian Sauzade (expert praticien en cryptomonnaies) ; Gauthier Roussilhe (designer, auteur notamment du rapport « Que peut le numérique pour la transition écologique ») ; Serge Hoffman (artiste, collectionneur et professeur responsable du département des Arts numériques à La Cambre, Bruxelles) ; Sébastien Gouspillou (CEO de Bigblock DC, Bitcoin mining) ;et sous réserve Clément Renaud (chercheur, auteur de “Realtime : Making Digital China”) et Maël Rolland (doctorant, EHESS, thèse d’économie en cours au sujet des cryptomonnaies).
Ce webinaire a été animé et proposé par Laurence Allard, maîtresse de conférences, sciences de la communication, IRCAV-Université Paris-Sorbonne Nouvelle/Université de Lille.
Pour visionner le replay du webinaire :