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Se mettre d'accord sur l'attitude face à l'information

Deux types d'attitude sont non souhaitables :
  • Celle qui accueilaccueille toutes les informations sans filtresfiltre dont la caricature serait : "je l'ai lu sur donc c'est vrai".
  • Celle qui n'accepte aucune nouvelle information parce qu'elle a déjà son point de vue même les arguments valables. qu'on pourrait qualifiéqualifier de fermé d'esprit.

Nous avons deux écueils à éviter : le relativisme et le dogmatisme.

J'imagine qu'on souhaite tous être ouvert d'esprit mais pouvoir changer d'avis si on est face à des preuves valables. Pour cela, il faut pourvoirpouvoir filtrer et triller les informations qui nous parviennent. Le sujet de la pensée critique c'est quel est le filtre que j'adopte pour accepter les informations qui arrivent à moi.

Nous avons tous des préjugés, et des convictions. Ces idées reçues, il faut apprendre à les mettre de côté temporairement pour évaluer les preuves avancés.es.

Pour se prémunir face à une information :
  • Les affirmations extraordinaires demandent des preuves plus qu'ordinaire.ordinaires.
  • Ne pas mettre les conclusions avant les preuves.
  • Face à plusieurs hypothèses dont nous n'avons pas la preuve, considérez la plus simple comme étant la première à étudier car plus probable. (Rasoir D'Ockham).
  • Utiliser la méthode scientifique

La méthode scientifique c'est quoi ?

La méthode scientifique pourrait se résumer caricaturalement par : "Voici les faits, quelles conclusions pouvons pouvons-nous en tirer". On va utiliser une théorie pour prévoir les résultats, créer une expérience pour tester les prédictionsdictions, mener l'expérience et observer les résultats. Elle s'oppose à la méthode idéologique qui se résumerait par "voici ce que je pense, quels faits peuvent rendre ma pensée crédible".

Méthode_scientifique.jpg

 

  • Comment fonctionne la recherche ?

Si vous trouverez des académies des sciences pour développer les disciplines respectives dont les communiqués ne sont pas prescriptifs, vous ne trouverez pas un état de l'art arbitré formellement par la communauté scientifique. Le consensus scientifique n'est pas formalisé par une revue ou un conseil ni par un organisme.

 

  • Comment produit-on de la connaissance en science ?

1 Un chercheur fait une expérience en laboratoire et écrit un article sur son sujet où il explique sontson expérience, les conditions expérimentales dans lesquels c'est fait et il soumet son article à un éditeur

2 Un dialogue entre l'éditeur et le scientifique s'installe pour que l'article rentre dans les canons de la publication. L'éditeur contacte des spécialistes anonymeanonymes du domaine pour relire l'article pour entendre leur avis et connaitre la pertinence de l'article soumis. L'éditeur fait suivre les commentaires au chercheur qui suite à ces remarques, peut amender son article pour le rendre plus pertinent.

3 L'éditeur publie dans sa revue l'article en question qui va cascader auprès de tous les autres scientifiques de la même communauté (réplication par les pairs).

 

Avec ce fonctionnement, vous n'avez pas de dogme. La critique est bienvenuebien venue et encouragée et la réplicabilité de l’expérience est possible. Quand suffisamment de publications ont étés faites sur un sujet, des métha-ta-analyses peuvent être réalisées. Ce sont des analyses statistiques sur l'ensemble de toutes les expériences faites sur un corpus qui permettent de faire des résumés de l'état des connaissances. Le corpus de connaissance est constamment remis en question. On voit donc que la méthode reconnait qu'on peut se tromper.

 

  • Dans quels revues,

Des revues classés par disciplines et spécialités, payantes, non disponible en kiosque, en anglais majoritairement. Les articles font généralement entre 2 et 20 pages. A ne pas confondre avec les revues de vulgarisation scientifique (Science et vie, Science avenir etc). Ces revues sont disponibles dans les universités, mais pas que (Cf page suivante).

  • quelle forme ?

Les études se composent souvent ainsi :

  1. Un titre et un résumé.
  2. Une liste des auteurs dans un ordre précis.
  3. L'introduction avec un état de l'art.
  4. L'objectif avec l'hypothèse testée.
  5. Une méthode avec la description des du matériel utilisé, du travail d'analyse, et les descriptions expérimentales
  6. Les résultats avec les données brutes en annexe.
  7. La discussion avec l'analyse des résultats, les limites de l'expérience et de nouvelles pistes
  8. La conclusion
  9. Des références, bibliographie, annexes
  • Problèmes souvent pointés dans la recherche  ?

Le conflit d'intérêt :

Comprenez que ce n’est pas parce qu’il y a conflit d’intérêt qu'un contenu est faux. Ce à quoi il faut s’intéresser pour savoir si le contenu est véridique ou non, c’est bien au contenu lui-même. S'il est faux, le conflit d’intérêt peut alors devenir une explication permettant de saisir pourquoi le propos est biaisé. Il peut y avoir des propos faux sans qu’il y ait conflit d’intérêt, tout comme il peut y avoir des propos vrais en situation de conflit d’intérêt. De plus, le problème des conflits d'intérêts n'est pas reconnu comme premier en science car pour des raisons de moyens, les études financées par l'industrie sont globalement de meilleure qualité que les études indépendantes. Afin de limiter le conflit d'intérêt, les chercheurs publient en leur nom, et non en celui du labo. C'est donc leur crédibilité qui est engagé lors d'une publication ce qui agit comme garde fou.

Biais de publication :

Trop de chercheurs ne publient pas les échecs ou les expériences qui ne vont pas dans le sens de leur hypothèse. Par conséquent les résultats négatifs ou non significatifs n'apparaissent moins dans le corpus scientifique et donne au lecteur une perception biaisée de l'état de la recherche (effet tiroir)