Movie-Drome
The Experience Machine: Stan VanDerBeek's Movie-Drome and Expanded Cinema
En 1965, le cinéaste expérimental Stan VanDerBeek (1927-1984) a dévoilé son film-Drome, fabriqué à partir du dessus réutilisé d'un silo à grains. VanDerBeek a imaginé Movie-Dromeas le prototype d'un système de communication - un réseau mondial de Movie-Dromes liés à des satellites en orbite qui stockeraient et transmettraient des images. Avec une communication bidirectionnelle en réseau, les Movie-Dromes étaient censés améliorer l'impulsion aliénante de la technologie. Dans The Experience Machine, Gloria Sutton considère VanDerBeek - connu principalement pour ses films d'animation expérimentaux - comme un artiste visuel engagé dans les sensibilités esthétiques radicales qu'il a développées au cours de ses études au Black Mountain College. Elle soutient que les projets multimédias collaboratifs de VanDerBeek des années 1960 et 1970 (parfois qualifiés de «cinéma élargi»), avec leur accent sur la transparence des processus et l'engagement du public, anticipent les nouveaux médias, installations et pratiques participatives de l'art contemporain. VanDerBeek ne voyait pas Movie-Drome comme du cinéma pur mais comme un outil de communication, une «machine d'expérience». Dans sa lecture attentive de l'œuvre, Sutton soutient que Film-Dromecan peut être compris comme une interface programmable. Elle décrit l'expérience immersive de Film-Drome, qui met l'accent sur l'expérience multisensorielle plutôt que sur le visuel; afficher les stratégies déployées dans le travail; les courts métrages générés par ordinateur de Poemfield; et l'intérêt de VanDerBeek, unique pour l'époque, pour les télécommunications et le traitement informatique comme futur modèle de production artistique. Sutton soutient que l'art visuel en tant que forme directe de communication est un mécanisme de rétroaction, qui repose sur un ensemble de relations et non sur une technologie.
https://www.jstor.org/stable/j.ctt17kk741
eISBN: 978-0-262-32423-6