Le Glitch : du corps virtuel au corps social
Le Glitch : du corps virtuel au corps social
"In a society that conditions the public to find discomfort or outright fear in the errors and malfunctions of our socio-cultural mechanics—illicitly and implicitly encouraging an ethos of “Don’t rock the boat!”—a “glitch” becomes an apt metonym. Glitch Feminism, however, embraces the causality of “error”, and turns the gloomy implication of glitch on its ear by acknowledging that an error in a social system that has already been disturbed by economic, racial, social, sexual, and cultural stratification and the imperialist wrecking-ball of globalization—processes that continue to enact violence on all bodies—may not, in fact, be an error at all, but rather a much-needed erratum. This glitch is a correction to the “machine”, and, in turn, a positive departure."
(L. Russell, The Society Pages, 2013)
"Dans une société qui conditionne le public à éprouver de l'inconfort ou une absolue peur des erreurs et des dysfonctionnements de nos mécaniques socio-culturelles - encourageant implicitement et illégalement une philosophie de "ne pas faire tanguer le bateau" - le "glitch" (NdlE : un problème, un bug informatique en français) devient une métonymie appropriée. Le féminisme, cependant, embrasse la causalité de l'"erreur", et transforme la vision péjorative du glitch en prenant en compte qu'une erreur dans un système social qui a déjà été perturbé par des stratifications économiques, raciales, sociales, sexuelles et culturelles, et par la boule de domination de la mondialisation - processus qui continue d'exercer la violence sur tous les corps - n'est pas, en réalité, une erreur du tout, mais plutôt un erratum nécessaire. Le glitch est une correction de la "machine", et, au contraire, un point de départ positif".
(Traduction de l'éditrice, ouverte à corrections)corrections et propositions).