Passer au contenu principal

Faire, défaire, refaire

FablabSolidaire.png

Fabrication d'une RegenBox (régénérateur de piles alcalines) lors d'un stage "Fablab solidaire" au Funlab CC-BY-SA La FUN (mars 2021)

 

« Une culture de makers consciencieux reconnaît et promeut des solutions alternatives et de nouvelles perspectives pour les problèmes du quotidien, mettant en valeur des approches distribuées et collaboratives, et recherchant le bien commun. » La culture maker est morte, vive le re-maker,make, Felipe Fonseca, Makery mars 2015

« Le mouvement maker repose la question de la propriété et de la consommation. Il ouvre un nouvel espace de création et de collaboration. Internet et la fabrication numérique sont les clés de ce mouvement, qui prend ses racines à la même source que le mouvement hacker. » Camille Bosqué, Ophélia Noor, Laurent Ricard, Fablabs etc ed. Eyrolles

 

Intro

C'est au milieu des années 2000 qu'émergent aux États-Unis etpuis en EuropeEurope, desces lieux équipés de technologies numérique,rique telles que l'imprimante 3D, ouvrant la voie à des formes inédites de fabrication par soi-même sur un principe de libre accès aux outils et aux savoirs. Les communautés qui convergentse rencontrent dans ces ateliers partagés (fablabs, makerspaces, hackerspaces) ont à coeur de transformer "paret la pratique,d'explorer des (nouvelles) manières de faire, de produire, de consommer et d’apprendre".apprendre.

Convergence entre les cultures numériques du libre et de l’open source et des savoir-faire artisanaux, les cultures maker - culture du faire soi-même (DIY) et du faire ensemble/avec les autres (DITO/DIWO) - mettent l'accent sur un apprentissage informel, communautaire et collaboratif. Les domaines de pratiques sont ouverts sur l'électronique, l'impression 3D, la robotique, l'usage de machines-outils à commande numérique (CNC), les low-tech, l'artisanat, l'art du ré-emploi ou encore les sciences participatives.

 


Typologie des ateliers de fabrication et de production mutualisée

Labs : « Fablabs », « Hackerspaces », « Makerspaces », « Tiers-lieux » (source Makery).

Ateliers de Fabrication Numérique : « Nouveaux espaces de médiation numérique », « Fablab générique », « Fablab adossé à un tiers-lieu hybride », « Laboratoire territorial d’innovation », « Bureau d’étude et ateliers de prototypage professionnel », «Nouveaux espaces de formation numérique » (source DGE/Ocalia).

Tiers-lieux : « Bureaux partagés / Coworking », « Ateliers artisanaux partagés », « Laboratoire de Fabrication numérique / Fablab / Makerspace / Hackerspace », « Laboratoire de fabrication culturelle / lieux intermédiaires / friches culturelles », « Terres agricoles / Laboratoire agricole et/ou alimentaire / Jardins partagés », « Cuisine partagée / FoodLab », « Entreprise ouverte / LivingLab / Laboratoire d’innovation sociale » (source Coop Tiers Lieux).


 

ExLiens labomediainternes :

  • Cartographie
  • Références bibliographiques

Sources

Des lieux

Dans le cadre de cet article, c’est plus précisément la dimension politique de la seconde vie des objets qui est interrogée, à travers la réparation et le bricolage, au sein du mouvement des fablabs, des makers et des repair cafés. S’ils peuvent se différencier par le profil des acteurs, les localisations et les trajectoires historiques, les lieux associatifs issus de ce mouvement semblent avoir en commun de développer une forme d’utopie sociale, interrogeant la question des transferts d’expériences et de savoir-faire entre de traditionnels experts de la conception et de la fabrication (ingénieurs et designers en particulier) et le « grand public », à travers un mouvement qui prône la participation et l’open source. Une dimension proprement anthropologique, dans le rapport au corps et à l’expérience du « faire », semble se développer, en même temps qu’une alternative économique, qualifiée par certains de « troisième révolution industrielle » (Anderson 2012, Rifkin 2013), ou encore l’avènement d’un « âge du faire », par l’invention d’un nouveau modèle d’activité (Lallement 2015).