Precious Kitchen : Exemple d'un projet d'économie circulaire
Prise de conscience environnementale
Precious Kitchen est issu de la réflexion environnementale de designeuses matière et d'une auteure : les ressources s'amenuisent sur la planète, et l'un des plus grand vivier de ressources non exploité, rejeté, et pourtant proche sont : nos déchets. Et ceux qui sont les plus triés et "propres" sont les chutes de productions des entreprises.
Malgré l'avancée des progrès sur les filières de recyclage et de tri, certains matériaux n'ont aucun autre exutoire que les décharges, les installations de stockages pour déchets non dangereux ou inerte.
Afin de faire d'une pierre deux coups, le projet s'adresse prioritairement aux petites structures, qui jettent leurs déchets ou rebuts, issus des flux de productions industrielles, artisanales ou alimentaires, directement dans le tout-venant, ou à la déchetterie.
Identifier, cartographier et qualifier des ressources disponibles sur le territoire
Precious Kitchen, c’est un portail en ligne qui permet de référencer les ressources disponibles sur le territoire. C'est un lien entre la cartographie des entreprises partenaires, les ressources qu'ils proposent, et les recettes issues de leurs valorisations.
Ces matières, peuvent être valorisées et ainsi connaître une seconde vie créative : grâce à la recherche de l'équipe Precious Kitchen, de workshop et de contribtions volontaires sur le site, des recettes à faire soi-même sont disponibles en open-source.
Grâce à sa cartographie des entreprises et et la référence des lieux qui facilitent la mise en commun des ressources disponibles sur le territoire, les entreprises gagnent en visibilité, et les makers peuvent compter sur des gisements constants et décrits sur le site internet.
Plusieurs actions de communications, pour donner de la visibilité aux entreprises, sont systématisées : toutes les photos de chutes sont nommées à leur nom, pour plus de web référencement ; un point sur la cartographie défnit l'emplacement et e type de chutes de l'entreprise.
Un travail d'équipe
Toutes les actrices ont un rôle important dans la diffusion de ce réseau.
En plus d'être d'excellentes communicantes, et de partager généreusement ce projet avec les communautés qu'elles fréquentes, les fondatrices utilisent d'autres atouts dans leur manche pour faire éclore ce projet.
Rebecca Fezard et Elodie Michaud, designeuse matière, sourcent les matériaux : après une recherche des entreprises, elles prennent RDV avec celles-ci pour apprendre et en comprendre plus sur l'histoire et les savoir-faire de l'entreprise, et définir les gisements éligibles aux recherches et utilisation de la comunauté Precious Kitchen.
Les échantillons récoltés serviront tout autant à la recherche et développement de nouvelles matérialités, qu'à la mise à disposition du public.
Enfin, avec toutes les informations collectées, Catherine Lenoble, autrixe, écrit les textes qui accompagnent et présentent les chutes proposées au public. Ce moment de transmission des savoirs, est magnifié par la qualité de ses récits et écriture, pour s'immerger complètement dans l'histoire de cette matière.
Transmission offline
La version offline s’exprime sous la forme d’ateliers et de master classes, ainsi qu'un master aux Beaux-Arts "Nouvelles Matérialités" : Precious Kitchen y établit des temps de recherche et de création pour tester des matériaux, partager et transmettre les nouvelles techniques générées, et partager les problématiques de collecte, mise en chutes, documentation. Dans un contexte de raréfaction des ressources et de gestion croissante des déchets, ces interventions mettent en lumière et en pratique des scenarii de transition, pour renouveler nos modes de production, interroger notre rapport à la matière et libérer les imaginaires.
Naissance
Precious Kitchen est né de la rencontre entre Rebecca Fezard et Elodie Michaud, les deux fondatrices du bureau de design matières Hors-Studio et Catherine Lenoble, instigatrice de projets au sein de La Fabrique d’Usages Numériques, fablab citoyen basé à Tours. En entamant ce dialogue vertueux une perspective nouvelle se dessine. Celle d’un outil, qui unirait deux mondes : celui de l’entreprise– désormais plongé dans le paradigme du développement durable, de la gestion de ses déchets et rebuts – avec le monde créatif, celui qui travaille la matière, et en explore les nouvelles plasticités.
