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Introduction

Empruntons pour l'instant à Jean-Paul Fourmentraux l'introduction de son livre : "antiDATA – La désobéissance numérique – Art et hacktivisme technocritique" :

Une analyse des actes technocritiques d'artistes, hackers et activistes de l'ère (post-)numérique.

Contre l'hégémonie de l'innovation, ces derniers invitent à « mordre la machine », ré-ouvrir les boîtes noires, reprendre la main, transformer l'imaginaire technique. Leurs différentes approches – sous-veillance, médias tactiques, design spéculatif, statactivisme, archéologie des médias – explorent et expérimentent le hardware des machines, les coulisses de l'intelligence artificielle, les algorithmes de surveillance, la reconnaissance faciale, la visualisation des données.
Ces actes de désobéissance numérique prennent le contre-pied de la gouvernementalité et souveraineté des plateformes (GAFAM). Ils réinscrivent l'histoire du code, du cryptage et du calcul dans une critique de la culture contemporaine et ré-ouvrent des voies d'émancipation citoyenne. « Faire œuvre de hacking » recouvre ici des enjeux sociaux et politiques autant qu'esthétiques : réflexivité (critique), autonomie, indépendance, réappropriation des cultures matérielles (contre l'obsolescence et contre l'opacité des systèmes). La question du détournement y est centrale, l'humour et la parodie y occupent une place de choix.

Voir également une interview de Jean-Paul Fourmentraux dans Makery