L'éco-now-mie circulaire

Ce chapitre traite de toutes les manières que le numérique, les technologies, les artistes mettent en oeuvre pour avoir un impact positif sur l'environnement.

Economie circulaire

L'économie circulaire est un principe de plus en plus présent dans les années 2020, qui voient éclore les consciences écologiques.
C'est un cercle vertueux qui engage tous les acteurs qui le souhaitent.

Les différentes lois françaises (LTECV 2015, AGEC 2020) ont approfondi au fur et à mesure les mesures à prendre, les obligations des citoyens, des professionnels de tous les secteurs : agricoles, industriels et dans les services. De celles-ci, on voit fleurir, par exemple, les sites de revente d'objets de seconde main (Vinted, Leboncoin, BackMarket, Geev...) pour entrer dans un cercle vertueux d'une décroissance d'objets pour une croissance économique toujours présente. Des ouvrages sur "l'économie bleue", par exemple, approfondissent le sujet.

Les sytèmes à mettre en place touchent le tout un chacun, car les citoyens sont les premiers concernés. La part professionnelle des vies des citoyens est tout autant concernée : des efforts de réductions de déchets, de consommation d'énergie, et de bilans carbone allégés sont demandés par les lois. 

Les fablabs, artistes, makers sont aussi concernés par ces objectifs de réductions. Des solutions de plusieurs types sont à disposition.

Les piliers de l'économie circuaire : les leviers d'actions

Tous les aspects de la création, de la consommation, du réemploi peuvent être modélisés suivant les envies, les ressources, les choix. Voici les piliers sur lesquels une économie circulaire peut se batir :

Matières premières 

Les matières premières sont une source de réflexions et d'actions sur plusieurs points :

La plupart des activités créent des déchets, des rebuts ou simplement utilisent des matières ou objets peu de fois avant de les jeter dans un état encore viables. Ces déchets peuvent être réutilisés par de multiples structures. Et les déchets de certains peuvent devenir les matières premières entrantes d'autres structures. 

Voici quelques exemples d'initiatives :

 

Invendus 

Les invendus de toutes les filières, en particulier les invendus alimentaires depuis la loi AGEC de 2016, ont de plus en plus de visibilités grâce aux applications et à l'implication des citoyens et professionnels. La plupart de ces invendus sont en bon état et peuvent être réutilisés.

Les entreprises, en particuliers les PME/TPE, sont très accessibles et sont souvent heureuses de partager leurs rebuts, chutes, invendus ou déchets avec des associations ou des auto-entrepreneurs. Cela peut même rentrer dans leur politique RSE.

Quelques initiatives :

 

Energies

Plus présents aujourd'hui dans le domaine industriel sous le nom d'"EIT", "Ecologie Territoriale Industrielle", le partage, ou diffusion d'énergie d'une entreprises qui chauffe des métaux pour les fondre, vers son voisin pour chauffer ses bureaux, ou quelques activité que ce soit, permet une économie d'énergie, une économie de transfert, de perte lors du transfert etc. Ces services sont souvent à l'équilibre avec une compensation financière ou un échange de services. De plus, les bâtiments recherchent de plus l'indépendance énergétique avec le développement du photovoltaïque, les bâtiments à énergie neutre, à énergie éolienne etc.

Cela peut aussi se concrétiser par le partage de ressources entre bâtiments, des ouvertures pour laisser passer de la chaleur, ou la mise en réseau d'énergie électrique auto-produite par une structure regroupant plusieurs personnes. 

 

Partage de services 

Plus connus dans la sphère citoyenne, elle se décline aussi dans le secteur industriel. Des initiatives comme AlloVoisins ou MonSuperVoisin permet la mis en relation de personnes dans la même zone pour se rendre des services mutuels. Les réseaux de communications sont des maillons essentiels pour se mettre à jour des recherches, trouvailles, proposisitions de structures partageant les mêmes appétences.

 

Partage d'outils 

Tout comme les services, les outils se partagent facilement. Plus besoin d'investir pour acheter un outil lorsqu'il est à disposition. Les fablabs sont les lieux exemplaires pour ce genre de services : les machines-outils sont mises à dispositions des adhérents, citoyens et toute personne formée qui souhaite s'en servir. 

 

Partage de lieux 

On peut citer les pépinières d'entreprises, souvent proposés par les villes comme agglotours, les coworking-spaces comme Morning à Paris, qui permettent de prendre moins d'espace individuels, amenuiser les constructione et les charges de chacun, et même créer des liens personnels ou professionnels grâce aux rencontres dans ces lieux.

 

Dons aux associations

Les entreprises ayant des invendus, déchets ou des matières dont ils veulent se défaire, peuvent faire des dons aux associations d'utilité publique ou d'intérêt général. Celles-ci peuvent leur délivrer, sous certaines consitions, des reçus fiscaux de   reconnaissance de dons , qu'ils pourront défiscaliser de leurs impôts - sous certains plafonds.

Matériauthèques d'artistes : la Réserve des Arts à Paris et Stations-Services à Nantes

La Réserve des Arts, matériauthèque pour les artistes, Paris

Créé en 2008, la Réserve des Arts à Paris a su développer une partie de son activité chaque année depuis : essai avec un boutique éphémère, ouverture d’une boutique pérenne, entrepôt, atelier de construction, club des Ecoles, formations…

Leur vision : « Faire de l’art du réemploi un savoir-faire constitutif de l’excellence culturelle française », en abaissant l’empreinte écologique de la culture et de la création, en accompagnant les acteurs et professionnels dans l’utilisation de matériaux et dans l’éco-conception de petites séries.

Les fondatrices se basent sur un double constat :

La réserve des Arts sert d’interface entre les créatifs et le monde de l’entreprise, pour que les déchets de l’un soit la ressource du second, et sortir du modèle linéaire des déchets, pour créer une économie circulaire vertueuse. Les échanges entre les membres de la communauté créent diffusion, solutions et innovations autour de la seconde vie des matériaux proposés.

Le public visé

Les consommateurs qui peuvent venir à la Réserve des Arts, sous réserve de leur inscription et de leur appartenanceà une entité ou un collectifs artistiques sont :

Soit tous les milieux de la culture et de la création.

Tous les matériaux sont disponibles pour des prix modiques. Certaines ressources sont plus ou moins rares (exemple: les tissus de scénographie sont plutôt rares), et ils peuvent récupérer des décors d'évènements éphémères.

Réserve des Arts, Paris.jpg

Quelques chiffres

En 2019, ils ont récolté 615 t de déchets, 90% de ré-employabilité, 7 600 adhérents et 60 métiers. Ils ont aujourd’hui 20 salariés à Paris, et une antenne en Provence Alpes Côte d’Azur et des équipes de valoristes, bénévoles et formateurs en missions ponctuelles.

La collecte des matériaux se fait soit sur site via des bacs, en vrac, accompagné pour le démontage, soit en réception directe dans l’entrepôt. Ce sont des prestations de service payant, contre un bon de valorisation (bon de défiscalisation des dons) est envoyé en contrepartie, lorsque les matériaux sont valorisés. Ils proposent aussi de faire des MODECOM de déchets dans les entreprises.

Figure 3 Entrepôt de la Réserve des Arts, Paris source : http://www.missglitzy.net/2014/11/les-ateliers-de-la-reserve-des-arts.html

14 avenue Edouard Vaillant, 93500 Pantin, contact@lareservedesarts.org

Stations Services, matériauthèque de matières premières, pour les artistes (Rezé, 44)

Inspirés de la ressourcerie de New-York City, première recyclerie du genre ouverte uniquement aux artistes et makers, 2 artistes ont décidé d'ouvrir leur propre recyclerie pour les artistes en 2012.

Stations-Services est une association qui lutte contre le gaspillage, orientée vers les loisirs créatifs, et c'est un soutien aux artistes locaux.

Leurs actions :

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Un développement de l'activité

Leur premier paris ayant bien amrché, et avec des demandes d'autres publics, mélés à des stocks toujours plus différents (et pas toujours adapté au public artistique - et des envie de se diversifier, le collectif a ouvert plusieurs sites au fur et à mesure des années.

 

 

Voici la liste des matériaux récupérés dans ce point de collecte. Les ressources non soulignées sont des déchets à potentiel dangereux, etceux soulignés sont des ressources qui ont des filières (plus ou moins efficaces) de recyclage ou traitement  :

Leurs partenariats avec les entreprises

Afin d'avoir des sources d'approvisionnement et des lignes de conduite claires avec les entreprises, Stations-Services suit un protocole avec les entreprises. Ils procèdent tel que :

Ils sont soutenus par l'ADEME, Pays de la Loire, Nantes Métropole et kisskissbankbank. 

contact@stations-services.org, 02 28 96 11 65, ouvert le mercredi, vendredi, samedi de 10-13h et 14-18h (site de rezé)